PROFESSION LOURDE

Notre profession sera-t-elle reconnue comme profession lourde ?

En avril dernier l’AIIB a interpellé le Ministre des Pensions, Daniel Bacquelaine, sur la reconnaissance de la pénibilité de notre profession, à l’heure où l’âge de la pension est revisité ! Nous traitons également ce sujet d’actualité au sein de l’Union générale des infirmiers.  

Nous pouvons déjà annoncer que notre profession est prise en considération dans les professions lourdes. Cela semble acquit. Un travail conséquent sur l'âge de la pension est en cours au Cabinet et le sujet est très compliqué.

Sachez que la notion de pénibilité d’un travail pourrait être attribuée à une fonction plutôt qu'à une profession. L'évaluation pourrait se calculer selon les tâches exercées sur toute une carrière. A ce jour rien n'est officiel mais l'AIIB prépare l'avenir... PARTICIPEZ. 

Pour le secteur des soins à domicile, l’AIIB qui défend les INDEPENDANTS met en avant certaines réalités :

• A domicile l’infirmière est généralement seule pour manipuler les patients lourds. En vieillissant ces efforts deviennent difficiles et préjudiciables pour sa propre santé.
• De par son statut, l’infirmier(e)  indépendant(e), blessée ou malade, travaille. Les arrêts « forcés » sont rares et de courtes durées… Même si elle n’a pas de difficultés financières, elle n’a pas toujours la possibilité de trouver le remplacement et elle n’ «abandonne » pas ses patients. Un médecin peut fermer sa consultation de manière impromptue, pas l’infirmier.
• Le stress: retardée par une situation inattendue, l'infirmière à domicile n'a pas toujours l'occasion d'avoir de l'aide pour résorber son retard. Si elle est seule, la montre peut devenir un cauchemar. Les situations d'urgence à traiter sans présence médicale, ...
• Psychologiquement, la charge émotionnelle est importante : l’infirmière est en 1ère position pour recevoir les plaintes et confidences du patient au quotidien mais aussi ses comportements agressifs et ses exigences. L’accompagnement des patients en fin de vie, se vit parfois douloureusement et quelque fois (comme pour d’autres prestataires médicaux  ou paramédicaux) en se projetant dans la situation. Psychologiquement il faut être solide pour une infirmière en rémission d’une maladie grave de soigner ses congénères qui en souffrent. A partir d'un certain âge, cette profession peut devenir très "pénible" à exercer. Bien entendu à 70 ans certains prestataires sont dans une forme olympique mais combien ? 
• Comme beaucoup de prestataires de soins, on ne peut pas éviter le sujet de la sécurité.

On peut affirmer que notre profession, use plus que d'autres, ceux qui l'exercent. 

N’hésitez pas à nous adresser vos arguments pour alimenter ce dossier. Nous en tiendrons compte lors de nos contacts interprofessionnels ou politiques. AIDEZ-NOUS à vous défendre.

Ce 02 septembre, Sabrina Jacobs, vice-présidente de notre association, a été interviewée sur ce sujet. Ecoutez son intervention.